Caroline Desrosiers
chloé Beaulac
Compagnonnage projet Boréal :
Chloé Beaulac et Caroline Desrosiers
Semaine du 22 avril
Chloé Beaulac
14 mars 2013
Intention de projet
Dans ma pratique, je m’inspire des
moments sublimes et rares où je prône la communication à travers le partage et
la création. Boréal évoque le Grand Nord, les climats tempérés et une force
presque surnaturelle d’éveil. J’aimerais pouvoir guider l’étudiant dans la
prise de conscience de l’importance de ces éléments naturels, des objets
trouvés et des rencontres qui nous inspirent, nous motivent, nous donnent ce
sens de devoir créer. Je vois dans ce projet le potentiel de créer et
d’exposer une histoire se rattachant à notre interprétation de « Boréal ».
Deux œuvres seraient réalisées de
manière interdépendante.
Installation d’objets nostalgiques
reliés à une expérience personnelle du concept ‘’Boréal’’ et exposition du
cahier de bord.
La communication peut se faire par
courriel et texto.
La tenue de cahier de bord est
nécessaire :
Achat d’un cahier Moleskine où croquis, idées, textes et
toutes informations sur Boréal, sont gardées. Important de dater et de marquer
la ville et le lieu où les prises de notes ont été faites. Si possible, texto,
envois, emails et photos devraient être mis dans le journal de bord à
l’aide de transferts d’images où de retranscriptions, et croquis de ce qui a
été envoyé par l’un et l’autre.
Recherche :
Visite de multiples galeries en
art contemporain, de studio d’artistes et recherche de différentes entreprises
de matériel artistique propre au projet.
Création pour l’installation :
Matière recyclée, ainsi que de
papier, encres, acrylique, transferts d’images, médium mixtes
Calendrier de création :
2 et 9 mai à mon atelier personnel
Rencontres préalables :
Peuvent se faire à mon atelier à
Montréal ou à St-Jérôme.
Chloé Beaulac
28 mars 2013
Intention de projet de Caroline Desrosiers
Lorsque j’ai commencé ma
recherche, j’ai voulu m’intéresser à d’autres cultures. Tout
d’abord, lors de mes recherches sur Boréal, j’ai trouvé
plusieurs histoires amérindiennes. En effet, les Amérindiens
trouvaient dans les aurores boréales des significations bien
particulières lorsqu’elles passaient dans le ciel. Cela a été
mon point de départ.
Je suis quelqu’un qui aime les
histoires un peu fantastiques et c’est ce qui m’intéresse dans
les légendes amérindiennes. Alors dans ma peinture
bidimensionnelle, j’aimerais y représenter les Inuits et leur
folklore. Ce sera une scène de genre et je représenterais des
Amérindiens sur le bout d’une falaise qui regardent en direction
des aurores boréales en contre-plongée. En fait, nous ne verrons
pas le commencement des aurores qui sont cachées par les arbres. Les
aurores boréales continueront leur chemin sur le mur adjacent grâce
à une lumière. Cette lumière sera placée derrière le tableau.
Pour que la lumière traverse bien le tableau, il y aura du papier
transparent de couleurs pour représenter les aurores. Là où la
lumière sera reflétée sur le mur adjacent de l’espace 4, je vais
y écrire des légendes et messages se rattachant à la foi des
Amérindiens : «Un mythe Algonquin raconte que lorsque le
créateur de la terre eut fini son travail, il a voyagé vers le
Nord, endroit où il habitait. Il y aurait fait de grands feux pour
rappeler aux gens qu’il ne les oubliait pas. Les aurores seraient
alors des réflexions, réfléchissement de ces feux»1.
Je prendrais l’espace 4 parce que le mur en coin fonctionne
parfaitement avec la réflexion du message sur le mur. C’est
beaucoup plus facile de faire le lien entre le tableau et la
réflexion.
Ce sera sur un contre-plaqué
d’une hauteur de 5pi4 et une largeur de 2pi 5. Il sera placé à la
verticale dans l’espace 4 au Musée d’art contemporain des
Laurentides. Ce sera un travail lisse et soigné à la peinture
acrylique.
Mon but est de faire ressortir
d’anciennes légendes amérindiennes qui nous touchent et donner
une forme plus narrative à mon œuvre en y intégrant les légendes
et mythes de ces peuples. De plus, mon arrière-grand-mère était
d’origine amérindienne donc, cela me donne d’avantage d’intérêt.
C’est pour moi, ma manière de transmettre leurs messages qui vont
au-delà des aurores boréales.*
Je me suis inspirée un peu de
l’artiste Fiona Annis. Dans ses œuvres, elle travaille avec la
nature et c’est récurrent. Sa façon de représenter le ciel c’est
un peu dans cette idée que je vais faire mon œuvre. En effet, son
travail est soigné et très lisse. De plus, dans ses expositions,
elle laisse sur le mur des messages qui ont une signification. C’est
à cette image que j’ai eu l’idée de projeter les légendes au
mur de l’espace 4.
«Des américains plus au Sud
voyaient dans les aurores boréales l’esprit de leurs parents et
amis dansant dans le ciel, plus l’aurore était brillante et
changeait de couleur lorsque les défunts étaient plus heureux.
Certains disaient que les shamans, lors des séances de magie,
pouvaient aller rejoindre les esprits des défunts pour prendre
conseil.»
Mon compagnon devra être très
disponible parce que j’ai un horaire très chargé. Je suis
quelqu’un qui aime travailler avec la personne plutôt que par
correspondance. Je communique surtout avec mon cellulaire, texto
comme appel. Les rencontres seront très importantes pour moi puisque
je préfère travailler avec le compagnon plutôt que chacun de
notre côté. Je suis ouverte à explorer de
nouvelles méthodes, médium, etc. J’ai déjà hâte de commencer!
Projet de Collaboration :
Rencontre du 8 avril 2013
Dans un premier temps, nos échanges ont pris
la forme de messages textes. Caroline est ensuite venue à mon
appartement/studio. Nous nous avons parlé de nos oeuvres, nos
inspirations, nos penchants et de notre pratique. Elle, travaillant
beaucoup sur des forces d’oppositions ainsi que sur la
représentation du loup, moi travaillant actuellement sur l’aspect
de la survie et du rêve américain
« american dream ». Trouvant que son
travail avait des rapports similaires à ceux d' artistes que je
respecte et qui sont capables de faire transparaître un monde de
fantaisie qui frôle de très près la réalité, je lui ai montré
des œuvres de Marigold Santos, Osvaldo Castillo Ramirez ainsi que
Marie-Eve Martel. Voyant qu’elle a un penchant vers l’infiniment
grand, je lui ai présenté le travail de Dominique Pétrin et de
Bonnie Baxter.
On a parlé de ce que représente boréal pour
chacune de nous et nous avons vu qu’ensemble, il y avait manière
de faire ressortir nos intérêts actuels. Nous en sommes venues à
la conclusion qu’il serait adéquat de débuter un tableau à
partir de l’obscurité pour faire naître près de la lueur de
l’aurore Boréal, une montagne de Loup et de chasseur. Un dialogue
particulier est présenté ici, puisque les personnages ont presque
l’air fantomatiques, comme des esprits. Les personnages au sol,
leur dialogue, leur danse, leur échange semblent mener une lueur qui
active le ciel, un ciel qui unifie et qui vient éclairer la
scène.
Travaillant le noir sur toile, puis le mélange
de pigments pour créer des illusions d’optique, nous nous sommes
laissées emporter par le délire de cette histoire.
Lors du départ de Caroline, nous nous sommes
données comme devoir de faire chacune sur du papier népalais, une
multitude de loups et de personnages.
Compte rendu, rencontre du 20 avril 2013
Caroline est venu chez nous. Après son
arrivée, deux photographes sont passés nous chercher pour aller se
promener et s’inspirer derrière chez nous dans l’usine
désafectée. Graffiti, installation, le beau et le laid, le fort et
le faible, soleil et noirceur, nous nous somme promenés ensemble sur
les différents niveaux de l’édifice. Avec une musique de Belle
et Sébastien jouant en arrière-plan, nous nous sommes laissés
porter par le moment dans le but de voir, vivre et simplement sentir
ce monument, qui, sera bientot mis à terre. À notre retour,
Caroline et moi avons continué notre tableau. Travaillant sur la
montagne en papier népalais, juxtaposant les loups issus de nos
devoir, travaillant le ciel à l'estampage à chaud, et créant des
subtilités avec l’encre, les pigments, les traits de crayon et
d’acrylique. La scène est maintenant composée où les loups et
les chasseurs sont entremelés dans un dialogue ou existe pyramides
énigmatique représentant le feux, l’eau, l’habitation, les
montagnes. Le ciel est travaillé de manière à donner l’illusion
que ces fantômes du passé s’élevent vers les cieux dans cet
appel vers le sauvage.
Rencontre à venir : finition du tableau
6 mai 2013
« Wolf Mountain »
Techniques mixtes sur canevas
22’’ x 46’’
2013
Cette route vers le bout du monde mène à
l'obscurité. Dans cette pénombre, l’œil devient lanterne. Les
murmures de la montagne soufflent un air de survie. Dans ce mouvement
infini où rayonne les éclats des aurores, les esprits de la terre
s’élèvent. La scène est maintenant éclairée... montagne de
loup.
Lupus est homo homini, non homo quom quailis sit non novit
Platus
Quand on ne le connaît pas, l'homme n'est
pas un homme, mais est un loup pour l'homme.
Plaute
A man is a wolf rather a man to another man, when he hasnt't yet found out what he is like.
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