14 mars 2013
Mon approche dans ce projet :
L'élève avec qui je serai jumelé aura à me proposer une démarche ou
une réalisation à laquelle j'accolerai une matérialité. Cette rencontre
aura comme mission de se fusionner en une oeuvre cohérente admise par les deux signataires.
Guy Nadeau
Intention de projet de : Andrée-Ann
Danis
28 mars 2013
Le terme Boréal évoque pour moi la
nature, la tradition. C’est pourquoi je souhaite créer une composition en deux
dimensions sur le thème des autochtones. Plus particulièrement, je souhaite
mettre en scène leur force et leur grandeur face au génocide qu’ils ont subi lorsque
les Européens sont débarqués. De ce fait, j’aimerais révéler toute la nostalgie
de ce peuple, et ainsi inspirer un retour réflexif chez le spectateur quant à
sa relation avec la nature et le patrimoine. Pour ce projet, je me suis
inspirée d’un texte de Monique Proulx qui se trouve dans un recueil de
nouvelles intitulé Les Aurores Montréal 1.
Aussi, je compte m’inspirer de la magnificence de la nature qui est décrite
dans un texte québécois, soit Le survenant 2.
Je voudrais créer une impression verticale sur un papier somme toute brut, représentant une composition
sobre portant sur cette histoire, soit celle des autochtones, une sorte d’icône, lequel sera accroché au plafond à l’aide
de petites chaines, ou peut-être à l’aide de cordes. Je souhaite représenter le
portrait d’une amérindienne, de
manière schématisée, c’est-à-dire ne faire que les lignes de forces,
sans trop de détails, révélant une présence qui semble fantomatique. Autour d’elle, plusieurs éléments,
schématisés tout comme elle, évoquant la violence, la guerre, la tristesse,
l’envahissement. Par exemple, des armes, une gestuelle violente, etc. Aussi,
j’aimerais inclure des éléments qui renvoient à la pureté, à la nature,
empreints de simplicité, pour mettre en évidence les paradoxes de l’homme.
Cette création aura pour but de dénoncer les atrocités commises par
l’homme, juxtaposées à la grandeur
d’âme de la nature humaine. En d’autres termes, une critique de la société qui
s’est pervertie en opposition avec sa propre nature. J’aimerais que ce projet
dégage de la lumière, de l’intensité, de la sensualité tout en évoquant la
force et la sagesse. Pour ce qui est du compagnonnage, j’aimerais que chacun
crée un dessin représentant sa vision quant à cette histoire et à l’histoire de
nos ancêtres, une sorte de parallélisme que l’on fusionnerait en une seule
œuvre; j’aimerais qu’on jumèle les
deux créations à travers une estampe pour ensuite en faire une impression
commune, comprenant des éléments provenant de chacun de nos projets personnels.
Pour ma part, j’aimerais explorer la
gravure, soit en creux ou en relief. Par contre, je suis ouverte à explorer de
nouvelles techniques. J’aimerais utiliser principalement des encres de teintes
rabattues et rompues, dans des teintes de noir, de gris et de charbon,
lesquelles seraient rehaussées par quelques taches d’encre métallique dans des
teintes plus saturées de bleu et de vert, pour faire un clin d’œil aux aurores
boréales. Puisque ce thème
m’inspire une brève apparition de molécules solaires, soit l’apparition
éphémère de particules qui sont d’ordinaire invisibles à l’œil nu, j’aimerais créer une image qui ne se
révèle pas au premier coup d’œil, mais qui demande un certain temps
d’observation pour voir et saisir ses subtilités. Je compte créer cet effet
avec l’utilisation d’encre métallique, laquelle subira des variations avec les
changements de lumière. Ainsi, si mon intention de projet est sélectionnée pour
l’exposition au Musée d’Art Contemporain des Laurentides, j’aimerais que cette œuvre occupe
l’espace numéro 9. Je crois qu’installée dans cette section, l’œuvre profitera
de la lumière naturelle qu’offrent les fenêtres qui y font face, ce qui créera
des variations.
En somme, mon intention de projet se
résume en une création en deux dimensions, créée à partir de techniques
d’estampe, représentant l’histoire de notre territoire ainsi que la
représentation du lourd bagage qu’il porte. Ce projet sera réalisé en compagnonnage, préférablement en
travail parallèle sur le même projet, afin de fusionner nos idées au final.
Durant les semaines du 4,
11 et 18 avril, je serai disponible les mardis et mercredi, soit les matins ou
les soirs pour les rencontres. Pour les deux journées d’atelier, soit entre le 27
avril et le 5 mai, ce sera compliqué puisque je n’ai aucune journée de congé,
j’aimerais donc que ces heures se retrouvent durant les heures du cours d’Activités d’intégration. Enfin, j’ai
un horaire de 32 heures de cours et d’études jumelées à 25 heures de travail
rémunéré par semaine, ce qui implique que j’aurai très peu de disponibilités. Pour
la réalisation du projet, je suis ouverte à échanger à
travers le blog, la création d’un forum, par courriel ou par téléphone. Je suis prête à faire des
explorations en atelier au Cégep de Saint-Jérôme, mais suis très peu disponible
pour les déplacements.
1 PROULX, Monique. Les Aurores Montréal,
Boréal, Montréal, 2008, p. 194.
18 avril 2013
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